5 piliers pour prévenir le burn-out

À l’issue du confinement pour lutter contre la propagation du Covid-19, Astrid Le Fur, coache professionnelle, proposait un webinar gratuit, en ligne, intitulé « 5 piliers pour prévenir le burn-out en entreprise ». Ainsi, le 14 mai, j’ai assisté avec une amie sensible au sujet à cet exposé d’une durée d’1 heure, suivi des questions des nombreux participants. Auteure du blog Partage ton burn-out, le site qui vous aide à aller mieux, Astrid Le Fur est consultante en management des talents et synergie d’équipe.

Dès le 15 mars, les directives gouvernementales imposaient à la plupart des travailleurs de rester chez eux. Cette période inédite a généré plus de stress qu’habituellement, favorisant l’apparition d’un terrain propice au burn-out, également appelé épuisement professionnel.

Des formations et sensibilisations doubles

« Il ne suffit pas d’écouter, il faut aussi agir. »

Cinq piliers de la prévention du burn out en entreprise

Les 7 étapes de l’épuisement

  • Euphorie : avant le burn-out, tout va bien, la construction interne de l’image de super-héros ou de super-héroïne se met en place
  • Burn-in : phase du déni puis apparition des symptômes physiques et comportementaux, la maison brûle de l’intérieur
  • Burn-out : temps de l’arrêt, le corps ne peut plus travailler, c’est la chute du mur
  • Phase de décompression, décompensation et dépression. Il est temps de ne RIEN faire
  • Récupération ou phase de thérapie, pour reprendre goût à la vie et réapprendre à prendre soin de soi
  • Reconstruction, modification du rapport au travail grâce au coaching et à l’accompagnement. La personne se remet en mouvement vers une vie épanouissante et plus équilibrée
  • La nouvelle vie !

Qui est sujet à cette maladie ?

Les profils varient, mais globalement certains traits de caractère ressortent des diverses rencontres avec des contacts professionnels présentés de manière élogieuse : les perfectionnistes, les battant.e.s, les gentil.le.s, les obsessionnel.le.s angoissé.e.s, les hauts potentiels et les hauts sensibles.

Cependant, toute la faute ne peut être imputée à la personne décrite ci-dessus. La part de responsabilité se partage, et l’environnement compte pour 50 % de la problématique globale.

Avant que la maison ne brûle, penser à l'accompagnement

Dans quel environnement ?

De nombreux facteurs peuvent jouer dans cet épuisement qui survient au fil des mois, voire des années, à savoir :

  • Le surmenage par la surcharge de travail, de plus grandes exigences de qualité, un système qui s’accélère avec le numérique, la fatigue due aux open space,
  • Le manque de contrôle : l’augmentation des processus, le micro-management ou le contrôle centralisé empêchent l’individu de gérer la surcharge de travail.
  • Le manque de reconnaissance : il paraît primordial d’identifier une récompense à la hauteur de l’effort fourni, ayant de la valeur pour l’intéressé.e, « merci », « bravo », une augmentation, une promotion ou une fête par exemple.
  • Le manque de soutien de la part de ses collègues, de son manager ou de son employeur. Ainsi que le manque de confiance vis-à-vis de ses partenaires professionnels – un marché du travail plus instable, des licenciements générant un climat de peur.

« Un sentiment de défiance génère un stress qui devient chronique. »

  • Les valeurs conflictuelles : si la personne réalise qu’elle dépense beaucoup d’énergie pour quelque chose qui n’a pas de sens pour elle, ou qui va à l’encontre de ses valeurs, le burn-out se déclenche.

Certains secteurs du monde tertiaire subissent plus fortement les conséquences de la marchandisation de l’économie, dans les services, le monde associatif, la Fonction publique, avec des frustrations quotidiennes menant au développement de l’état anxiogène : un professeur qui manque de temps pour ses élèves, un infirmier pour ses malades, un DRH qui réalise que ce qu’on lui demande de faire n’a rien d’humain, un ingénieur qui n’a pas le temps de faire un travail de qualité, etc.

Pour en savoir +