Lexique des règles typographiques en usage à l'imprimerie nationale

Petit mémo orthotypographique

Lorsque je parle de ce genre de détails, je m’entends souvent dire : « Oh, il n’y a bien que toi pour t’attacher à ces futilités ! »

Les services de communication se trompent, qu’il s’agisse du secteur public, des agences web ou de tous types d’entreprises privées. Il m’arrive d’en rire, comme il m’arrive encore d’en douter.

Et pourtant, je n’ai rien inventé. Pour la plupart des éléments que je souligne, les règles sont extraites du Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale.

Dans ce fameux livre, il est précisé que pour écrire première, c’est 1re ; pour premier, c’est 1er, et ainsi de suite avec 2e, 3e, 2nd et autres abréviations.

C’est un début.

Autre futilité, de taille selon moi, je la répète fréquemment et pour cause, l’administration et le système scolaire français continuent d’en user à mauvais escient, quotidiennement.

Le prénom précède le nom. Capitale ou non, Marie Julien reste une femme et Julien Marie un homme, car, oui, le PRÉnom précède le NOM.

Ce genre de pratique trouve ses exemples dans la presse, l’édition et bien d’autres secteurs.

Si vous ne me croyez pas, peut-être aurez-vous plus confiance envers l’organe de presse aux milliers de lecteurs, Ouest-France.

Les journalistes titrent bien dans leurs pages et articles, le 75e anniversaire, le 80e, … et non le 75ème, ainsi que nous pouvons le retrouver si souvent sur les affiches d’événements.

les abréviations de premier deuxième et autres dans le lexique

Petits secrets de ponctuation

Ensuite, les règles de ponctuation. Vraiment très simples, que je peux résumer en une phrase : si ponctuation simple comme virgule ou point, pas d’espace avant, une espace après ; si ponctuation double comme : ; ! ou ? une espace avant et une après. L’espace est en effet un nom masculin pour tous, un nom féminin en imprimerie…
règles basiques de ponctuation

Les capitales et leurs accents

À utiliser toutefois avec parcimonie

Ne pas transformer la rédaction en agression

 
Enfin, dernier détail qui pour moi prend toute son importance, surtout dans les posts Facebook ou les objets de mails, la majuscule, ou capitale d’imprimerie, agresse.

Si un logiciel pour malvoyants interprète un texte écrit en lettres capitales, il hurle, pas très sympa pour le lecteur.

Information tout aussi vérifiable au théâtre : lorsque le texte est en majuscules, le comédien crie. Ma première expérience viroise de ce type de situation s’est déroulée avec Samuel Gallet, auteur de La Bataille d’Eskandar. Ayant lu le texte en amont de sa création au Préau, j’ai pu ensuite en prendre conscience le jour de la représentation.

« Crache dans une chambre du quartier Sud l’enfant sans défense. Crache l’enfant de la paix perpétuelle. »

D’autant plus que ce procédé n’améliore en rien la lisibilité de votre message, merci d’y penser… Et de vous en rappeler. Comme l’aurait fait remarquer notre enseignant en gestion de projet au FIM-CCI, parfois il ne s’agit que de bon sens.

Tout un chacun répond parfois, à la correction de ce type d’erreurs, de belles aberrations.

« On fait comme on veut, 3e ou 3ème. On ne met pas d’accent sur les majuscules, on apprend ça à l’école primaire. « 

Eh bien oui, allons-y, et est-ce qu’on peut aussi écrire farmacie, éléfant et fasme avec un f, parce qu’avec ph c’est un peu compliqué, vous ne croyez pas ? Pour l’exemple de la capitale accentuée, la phrase-type utilisée est « Un homme tue » qui devient UN HOMME TUE, et qui ne veut pas dire la même chose qu’UN HOMME TUÉ, carrément la victime change. Alors non, on ne fait pas comme on veut, malheureusement.

La typographie comme outil de design, par David Rault

« Les webmasters, surtout les plus anciens, restent souvent persuadés qu’un site Web ne peut être composé qu’en Times ou en Arial. Parent pauvre du design sur Internet, la typographie ne fait que rarement l’objet d’études poussées et de choix raisonnés de la part des concepteurs de sites.

À l’heure des écrans en haute résolution, des tablettes graphiques et du Wifi omniprésent, à l’heure où Internet devient une extension de la vie quotidienne et où le nombre de pages lues sur un écran est en train de dépasser celui des pages lues sur papier, il est temps de faire le point sur l’importance et les conséquences du choix typographique dans la mise en pages virtuelle et sur les possibilités offertes pour implémenter ces caractères avec l’assurance d’une compatibilité accrue, sur tous supports logiciels et matériels. »

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