Price, Steve Tesich

Ce roman d’apprentissage écrit par Steve Tesich raconte l’histoire de son héros éponyme, Daniel Boone Price. Sortant à peine de l’adolescence et toujours en lutte contre les éléments, il passe la majeure partie de son temps avec ses deux amis Larry et Billy, ses parents et… Rachel, après une rencontre fortuite.

À 18 ans, cet adolescent, qui vit dans une banlieue industrielle de l’Est de Chicago, découvre l’amour. Son premier amour. Le jeune diplômé se trouve emporté dans une histoire poignante, houleuse et pleine de rebondissements.

Le texte jongle avec les émotions d’un personnage auquel chacun peut s’identifier et le lecteur perçoit, chapitre après chapitre, la prise de maturité de Daniel. Pendant plus de 500 pages, la vie du jeune homme nous semble ainsi révélée, à travers vents et marées, joies et peines, distances et rapprochements, non sans actions ni sentiments.

« Des choses mortes. De vieux rêves brisés. Nous en avons tous, nos têtes en sont pleines. La mienne en tout cas, elle en est pleine. À une époque, pourtant, c’était une cage à oiseau. Propre et nette. Il y avait un rossignol à l’intérieur, et il chantait d’une voix pure et fraîche… la chanson de ma vie. »

Une fidèle adaptation théâtrale

Créée en 2017 au Centre dramatique national de Lorient, l’adaptation du texte au théâtre a suscité un excellent accueil à Vire, dans le cadre du Festival ado #10, du 14 au 18 mai 2019. Le Préau a proposé ce spectacle mis en scène par Rodolphe Dana, venu jouer, seul au plateau, Voyage au bout de la nuit, adapté du texte de Louis-Ferdinand Céline.

Les bouleversements que traverse le jeune personnage ont été fidèlement interprétés par les talentueux comédiens, dans un théâtre privilégiant l’humain et mettant en avant une dynamique collective. En ouverture du Festival, Simon Bakhouche, Grégoire Baujat, Inès Cassigneul, Rodolphe Dana, Françoise Gazio, Antoine Kahan et Lionel Lingleser ont été chaleureusement applaudis par leur public à l’issue de la représentation.

« Le problème avec l’amour, reprit-il autant pour lui que pour moi, c’est que c’est à la fois un poison et un antidote – et qu’on ne sait jamais vraiment lequel des deux on avale. » Il leva soudain son appareil photo et me regarda à travers le viseur.