Agro-écologiste et philosophe, Pierre Rabhi prône la sobriété depuis de nombreuses années. Fondateur de l’association Colibris, coopérer pour changer, avec de nombreuses autres têtes pensantes, il rappelle souvent que :
« Un cinquième de la population mondiale dilapide quatre cinquièmes des richesses. »
Dans le texte L’enfant du désert, l’histoire de ce grand monsieur est racontée dans un album à destination de tous les publics, dès le plus jeune âge. Avec la complicité de Claire Eggermont et Marc N’Guessan.
« Pour Pierre et ses compagnons, la faim dans le monde ne devait pas être considérée comme une fatalité. Elle est la fille de l’égoïsme des hommes. La planète est immensément riche et pourrait nourrir l’ensemble de l’humanité. Mais les humains ont fait de l’argent la valeur suprême et s’entretuent pour cela. »
Comme il l’explique de façon récurrente, l’humanité court à sa perte dans son actuel fonctionnement consumériste. À l’image de l’oiseau dans la légende amérindienne, Pierre Rabhi, qui a lancé le mouvement citoyen des Colibris, pense que chaque être humain doit faire sa part d’efforts pour éteindre l’incendie.
L’Enfant du désert, extrait #2
« Par ses lectures et en observant la nature, Pierre découvrit qu’aucun élément n’était isolé des autres. L’humus et les microbes nourrissent la terre, qui nourrit les plantes, qui nourrissent les animaux, qui, eux-mêmes, rejettent par leurs crottes et leurs bouses les minéraux dans le sol. Tout est relié et c’est ainsi que la vie se perpétue depuis les origines. Même la lune et les étoiles ont une influence sur les cultures ! Et l’humain est inclus dans cette grande roue de la vie puisque lui-même se nourrit des végétaux et des animaux. Si la terre est empoisonnée, alors comment s’étonner que l’homme tombe malade ? »
Sur le plateau de La Grande Librairie
Plusieurs années avant la récente parution de Vivre mieux sans croissance, co-écrit avec la journaliste Juliette Duquesne, les idées de Pierre Rabhi étaient déjà énoncées de manière tout à fait intelligente et subtile.
« On ne peut pas détruire la terre et survivre, donc j’ai pratiqué l’agro-écologie, basée sur un système agraire qui prend en compte la survie de la terre ». […] C’est une injustice fondamentale complètement validée par un système international, alors que l’urgence serait quand même d’introduire cette équité qui permette à chaque être humain, ici-bas, d’accéder au moins à sa nourriture. »