Les 4 et 5 décembre, le collectif caennais Eskandar a proposé au Préau un concert théâtralisé : Chansons de la ville d’Eskandar.
Dans le premier volet du triptyque consacré à la ville imaginaire d’Eskandar, La bataille d’Eskandar, les spectateurs virois avaient fait connaissance, en 2016, avec une femme sur le point de se faire expulser de chez elle par les huissiers et qui rêvait qu’un immense séisme dévastait la ville dans laquelle elle vivait.
Pour ce deuxième opus, l’écrivain et dramaturge Samuel Gallet revient au théâtre du Préau, à Vire, avec Bonus Track, chansons de la ville d’Eskandar. Retour dans la ville onirique donc, mais cette fois-ci, Samuel Gallet s’est intéressé aux autres habitants de l’immeuble pour composer des chansons avec l’aide de Pauline Sales, actuelle codirectrice du Préau.
Des chansons sous la douche
« On a imaginé dix personnes qui vivent dans cet immeuble, explique Samuel Gallet. Pour cela, nous avons inventé un personnage qui ne trouve plus de sens à ce qu’il fait, ne parvient plus à créer, partant sur les routes pour trouver l’inspiration et qui, après des semaines de voyage, tombe sur cette ville imaginaire d’Eskandar. »
Le personnage cherche un endroit où vivre et s’installe dans ce fameux immeuble. Il espionne les vies de ses voisins, et notamment ce qu’ils chantent sous leurs douches. Par ce biais, il retrouve l’inspiration et se met à composer des textes.
Le compositeur et musicien Gabriel Durif s’en est emparé. « Il m’a même fait réécrire certaines chansons », s’amuse Samuel Gallet. Accompagné du clarinettiste Thibault Chaumeil et du batteur Thomas Delpérié, Gabriel Durif a souhaité coller à l’histoire qui se raconte dans cette ville, image en creux de notre monde, à la fois dévastée, en perte d’espoir et en quête de renouveau.
« Partant de l’improvisation, nous avons essayé de diversifier la manière de mettre en musique, en suivant différents chemins. »